La comédie humaine...
Un champ de bataille ou bien un chant de retrouvailles?
Aujourd'hui, je me bataille avec moi-même afin de mieux me retrouver.
Nous sommes arrivés à une phase de transition, dit-on avec conviction ou même avec éloquence afin de rassurer notre mental. Cette transition est palpable devant nos yeux où les sonnettes d'alarme
sont tirées dans tous les sens : nous épuisons la terre à force d'extraire ses trésors, nous empoisonnons la terre, ses eaux, son air, son souffle à force d'user de méthodes et de produits
contre-nature...
Aujourd'hui, j'ai envie d'aborder une nuisance moins visible et qui est, à mon humble avis, la plus menaçante de l'humain, celle qui tétanise, celle qui empêche d'être... : LA PEUR.
Une majorité de posts de vie privée que je lis sur mon fil d'actualité Facebook ressemble à de la plainte envers ceux qui se plaignent, à de l'exigence de comportement (port du masque sinon t'es
une cruche par exemple)...
Et si l'urgence était non pas dans la préoccupation de ce que font les autres mais plutôt dans le rapport que nous avons avec nous mêmes pour aller visiter nos propres peurs et en tirer une
leçon...
Délivrer à gogo des messages qui impliquent les autres me heurte à chaque fois car c'est se mêler de ce qui ne nous regarde pas ... J'entends de loin celui qui dira que ça le regarde... car il ne
veut pas tomber malade, car le virus va à nouveau se propager. Aborder la question de cette façon est un leurre... car celui-là même agit par la peur et du même coup se portera victime des
autres, s'il tombe malade car les autres n'ont pas agi de la façon dont il aurait souhaité.
Donc, la faute, c'est l'autre... ou les autres... et qu'il faut agir en bon élève et bien se tenir pour ne pas faire propager ce virus qui ce dernier a bien compris qu'il doit s'arrêter aux
gestes barrières et qu'il lui est interdit de se faire véhiculer à travers le masque ou les mains...
Pour ma part, ce serait plus utile de s'exprimer en son propre nom sans voir l'autre comme un ennemi. L'autre peut être porteur de germes, de microbes, de virus... Cela fera-t-il de lui quelqu'un
qui ne mérite pas d'être parmi nous? ... ou à condition qu'on exige de lui qu'il porte un masque, qu'il se lave les mains à chaque toucher... Certes, les chances de contamination vont peut-être
baisser et encore... Et si demain, on nous demande de porter la combinaison intégrale??
Pour que le message ne soit pas dans la peur mais davantage porteur d'amour, je serai d'avis de faire suivre des messages qui n'impliquent pas l'autre mais qui m'impliquent moi : que je prends de
soin de moi pour me fabriquer une immunité par exemple en mangeant des aliments qui boostent mon immunité, en lisant des livres qui nourrissent mon âme de bienveillance et de tolérance, en
écoutant des orateurs inspirants qui me font découvrir à quel point je peux prendre soin de moi sur tous les plans...
La peur a un tel impact dans nos vies qu'elle est le moteur pour agir pour beaucoup d'entre nous. Et du même coup, nous devenons le "terroriste" dans notre façon de nous adresser à l'autre, dans
notre façon de regarder la vie... au point d'en faire profiter les autres dans des partages agressifs d'accusations, de médisances, de blâmes pour que l'autre comprenne bien qu'il agit mal et que
nous, nous savons agir pour le bien... Euh comment dire? Agissons-nous pour le bien quand il s'agit d'alimenter un réseau social en y mettant toutes ses peurs tout en portant son masque?
Je n'en suis pas convaincue.
Un réseau social peut-être critiqué, discrédité... mais n'avons-nous pas conscience que c'est nous qui l'alimentons avec nos exigences, nos opinions que nous prenons pour des vérités absolues
?....
Pour ma part, je ne peux tirer aucun enseignement de la vie en lisant de la plainte, de l'exigence, de la peur. Ces trois éléments auront juste réussi à me faire suivre ce même chemin si je
ne pose pas suffisamment ma conscience sur ces partages. Et cela se referme sur moi tel un piège... Ce que j'ai observé chez moi, c'est que ce type de messages (plaintes, exigence, peur)
m'incitent à m'éloigner de celui qui le transmet alors que la vie demande à s'accepter les uns les autres.... Ces posts nous poussent à étouffer notre humanité en nous divisant.
Il n'y a pas pire que la citronnelle pour nous éloigner les uns des autres. Cette métaphore des moustiques me fait rire (je l'ai lu quelque part). Et ces messages sont de la citronnelle que nous
aimons diffuser à grandes gouttes. A tous les coups, ça fonctionne pour moi : je m'en éloigne et cherche à comprendre comment le diffuseur n'a pas pris plus soin de son contenu ...
Et si la clé était de stopper cette agressivité, ces peurs diffuses entre nous qui n'avons pas forcément la même vision? Car ce qui se passe dans le monde en ce moment est juste là pour nous
faire comprendre enfin qu'il n'y a rien à défendre, qu'il y a juste à respecter le vivant et nous en faisons partie. Après avoir souiller la terre, nous sommes en train de nous encrasser les uns,
les autres avec des invectives des uns et des autres ce qui en dit long sur la façon dont nous nous comportons. Cela me ramène encore une fois aux accords toltèques
- Que votre parole soit impeccable.
- N’en faites jamais une affaire personnelle.
- Ne faites aucune supposition.
- Faites toujours de votre mieux.
Notre grande responsabilité ici est de mettre au service du monde notre enseignement, pas celui qui est conditionné depuis que nous sommes nés (nous sommes très doués pour inventer des règles en
pensant que nous allons enfin, grâce à elles pouvoir sortir de la bêtise humaine). L'enseignement est bien celui qui nous déleste justement des ordres et des règles, celui que nous avons au plus
profond de nous mêmes, celui qui reste humble, qui n'a pas besoin de se justifier ou d'exiger... celui qui sait sans le savoir... Et pour atteindre cette profondeur, c'est apprendre à
désapprendre pour à nouveau découvrir sa propre innocence. La tolérance est là... elle est dans la recherche urgente de se rassembler, non pas pour défendre une cause mais bien de reconnaître que
nous sommes tous semblables... qu'il y a juste à déployer notre joie pour faire pétiller la vie... Car les espoirs sont encore permis quand nous avons compris que toutes nos actions, aussi
petites qu'elles soient sont des choix. La liberté est juste là, dans nos choix et le consentement dans ce qui est juste nous fera grandir, seul dans un premier temps puis à plusieurs dans un
second temps pour enfin voir se déployer respect et amour dans un monde où il sera aberrant de parler de champ de bataille...Car enfin, nous chanterons, tous différents, à l'unisson un chant de
retrouvailles.
Mon inspirations du 16 juillet 2020
Magali
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